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502 MEMOIRES DE PIERRE DE LESTOILE.
rière, qui fust descouverte, et l'entrepreneur executé à Melun le dernier de ce mois, qui estoit celle de laquelle ils se fioient le plus. L'autre se prattiquoit par le moien de la Gabrielle, et par le ministere d'un prebstre de Paris qui alloit et yenoit ordinairement à Montmartre pour cest effect, et qui avoit (à ce qu'on disoit) dans ses bouettes des plus sublins et subtils poisons dont on eust jamais oui parler. De quoi on donna advertissement au Roy, qui s'en moqua et. n'en tinst autrement compte, comme aussi il y avoit peu d'apparance de crainte de ce eosté-là.
Le mardi 17 de ce mois, la grande confrairie estant à Sajfiftr André des Ars, le curé prescha^ et son sermon ne fust que du Roy, contre lequel il desgorgea une mil liasse d *uj ores; prescba que sa messe estoit puante: se trouvant d'accord en ce point avec les heretiques, auxquels.il en vouloit tant
Le mecredi 18, la cause de l'abbé Sainte-Geneviève, accusé- d'avoir escrit à Saint-Denis, estant preste à plaider i le jeune Chauvelin son advocat en estant prest, le duc de Maienne l'empescha C1), et ne voulut qu'elle fust plaidée.
Ce jour, M. de Lion partist pour aller à Rome, et emmena M. de Genebrard avec lui.
Ge jour mesme, Pierre Barriere, natif d'Orleans, parti exprés de Lion pour tuer le Roy, et arrivé le jour de devant à Paris, vinst, trou ver le curé Saint-André, auquel il communiqua son entreprise, et lui en défi) Le duc de Maienne Vempescha : Le dae de Maienne avoit voulu Tui faire faire son procès parle légat, qui lui avoit donné des juges ecclésiastiques. L'abbé de Sainte-Geneviève en avoit appelé au parlement, comme d'abus ; et c'est sur cét appel que le duc de Mayenne ne permit pas de plaider. '
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